Atelier Ecrire au bord de l'eau dimanche 20 septembre 2020

« Homme libre toujours tu chériras / rêveras la mer »

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La première fois que je t’ai vu, bébé rieur et espiègle, attrapant de ta petite main potelée une mèche de cheveux échappée de mon chignon, j’ai su que tu serais toujours un homme libre rêvant la mer.

Ton regard bleu, déterminé, posé sur moi n’a jamais cillé.

Tu n’as jamais cillé non plus quand tu as fait tes premiers pas, sur l’écume brillante du parquet.

Tu n’as jamais cillé quand tu courrais sur le chemin sableux menant à la mer. Quand tu posais délicatement tes petits pieds d’enfant sur les grains dorés et brûlants et que tu restais des heures les yeux dans les vagues rêvant de liberté et de profondeurs océaniques.

Tu n’as jamais cillé quand je t’ai appris à nager dans une petite crique, brassard jaune sur tes bras menus. Quand tu riais aux éclats alors que le vent venu de mers lointaines ébouriffait tes cheveux blond et bouclés par le sel.

Tu n’as jamais cillé quand les vagues détruisaient tes châteaux de sable que tu reconstruisais inlassablement.

Tu es resté cet enfant espiègle et rieur.

Tu es resté libre.

par Alice