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Marées montantes
110, 112
La roche graniteuse et ocre jaune
Le sable trempé et muet
Et les mouettes, assises face au vent, au sommet d’un long rocher
Et le vent, oui, le vent
quelque peu déchaîné, le vent
Et les vagues bousculées, explosantes
La mer gronde, gronde
108, le lendemain
Le vent apaisé, totalement apaisé, le vent, voire absent
Et les vagues murmurantes ou murmourantes
L’océan infiniment bleu et immobile
Le ciel aussi, infiniment bleu et immobile
Le sable, les rochers, la mer, le vent...
Et le feu, il était où le feu ?
Ah, j’oubliais, le soleil. Bien sûr, le soleil !
112, 110, 108, il était de la partie le soleil
tous les jours
Et moi ?
Moi, toute petite, sur le chemin côtier
Et pourtant,
mon espace intérieur, si calme, si tendrement calme
si souriant
Et tellement agrandi
Le 8 octobre Jocelyne R.
Textes poétiques écrits en ateliers saison 2023-2024
C'est l'été en octobre,
octobre de feu au milieu de l'automne,
automne de la planète,
d'une planète qui perd la raison,
à moins que l'on parle de celle des Hommes,
des Hommes qui regardent leur maison brûler,
brûler dans un bûcher,
bûcher qui n'est qu'un effet papillon,
papillon qui n'a pas à demander pardon,
un pardon ne remet jamais les compteurs à zéro.
par Alexandre