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Atelier "Et si on écrivait la suite... dimanche 31 juillet 2022"
Superterre
par Claude
«Nous sommes sur une Superterre, déclara Nanstevik.
- Pour l'instant, nous avons vu surtout des océans !
- C'est normal pour une Superterre, et la navigation est le moyen de transport principal.
- Heureusement qu'il y a une piscine à bord.
- C'est un bateau de croisière à propulsion hybride, qui transporte surtout des oisifs. La piscine nous aide à supporter la gravité plus élevée.
- En tout cas, ici, le système social est assez simple : il y a les propriétaires et les travailleurs. Les propriétaires de bateaux, surtout des armateurs, emploient des membres d'équipage jusqu'au grade de capitaine. Les matelots espèrent monter en grade, peut-être jusqu'au grade de capitaine. Les capitaines mettent de l'argent de côté pour acheter leur premier bateau et devenir propriétaires.
Le voyage se déroula sur plusieurs semaines, des vents réguliers poussant le navire. Il y eut une zone de calme qui fut traversée en quelques jours au moteur pour aller chercher d'autres vents.
« Finalement, cette croisière a été intéressante, surtout pour vous, Léandre, vous avez pu faire une conférence de géopolitique devant l'élite des passagers
- Je n'ai fait que présenter le système socio-politique de Trinquelaine...
- C'est un système suffisamment différent du leur pour qu'il ait un charme exotique.
- Je ne m'attendais pas à entendre qualifier le royaume de Trinquelaine d'exotique.
- Vous avez même eu un succès amoureux avec la veuve de l'amiral...
- Je crois que ce succès doit beaucoup à l'élégance de mon costume !
- Pourquoi pas ? Il est si bien porté !
- En tout cas, je vous remercie de m'avoir aidé à l'ajuster. Qui aurait cru qu'une tenue de brousse en vienne à ressembler à une tenue de cérémonie ?
- C'est grâce à tous les réglages possibles comme la couleur et l'aspect des textiles, technologie connue d'un certain nombre de planètes y compris la mienne. L'ajustement se fait grâce au réglage des coutures électroniques et des fermetures programmables de la technologie de Zemlo. Avec ça, vous pouvez paraître comme si le bateau vous appartenaient, autrement vous pouvez donner l'impression que vous venez y demander un poste de matelot. »
Quelques jours avant leur arrivée, le capitaine convoqua Léandre. Celui-ci revint furieux : « Le capitaine a déclaré qu'il refusera de nous débarquer. Une procédure serait engagée contre moi.
- Une procédure ? Contre vous ? Par qui ?
- Il n'a pas voulu me le dire, il paraît que je dois accepter le verdict d'avance !
- Je vais aller trouver le capitaine pour essayer d'en savoir plus.»
Nanstevik revint un peu plus tard en pouffant de rire :
"- C'est la veuve de l'amiral qui est la plaignante. Elle dit que vous lui avez promis le mariage...
- Mais pas du tout ! C'était un échange sans engagement !
- Il paraît que vous n'avez pas prononcé la déclaration rituelle...
- Comment ça ?
- « Pour la nuit, pas pour la vie » Pour bien faire, il faut le dire dans une ancienne langue : « Noctem non vitae ». Il paraît que tout le monde le sait.
- Elle s'est bien gardée de me signaler cet usage ! Comment résoudre ce problème ?
- Je retourne aux renseignements, déclara l'ingénieur. »
« Il faut plaider avant la fin du voyage, en profitant des quelques jours qui restent, annonça-t-il à son retour. Il y a suffisamment d'avocats à bord, et c'est le capitaine qui présidera. Au passage, la demanderesse est prête à un arrangement, moyennant une somme pharamineuse.
- Pas question ! Je veux le meilleur avocat ! Je veux bien payer un avocat, mais pas cette intrigante !
- Ah! mais ça ne se passe pas comme ça ici. Vous ne pouvez pas choisir votre défenseur. Les avocats seront obligatoirement tirés au sort parmi ceux présents à bord.
- Une pratique bizarre de plus !
- Ça se comprend ! De cette façon, les riches ne sont pas avantagés
- Les riches ?
- Nous sommes des riches aux yeux des matelots moyens. Par rapport à la veuve de l'amiral, je ne sais pas... Pour vous en tirer, il faut sortir de la catégorisation financière et entrer dans une autre. Alors, écoutez moi...
Le procès eut lieu le surlendemain. La plaidoirie commença par un interrogatoire d'identité. Les témoins de bonne réputation furent appelés à la barre.
Une des amies de la veuve témoigna pour elle.
Nanstevik parla pour Léandre : « Je prends la parole pour mon ami Léandre, que j'accompagne en voyage médical. Il est convenu avec le président que je parlerai de bonne foi en son nom toutes les fois où il en sera empêché.
- Pourquoi serait-il empêché ? demanda l'avocate de la demanderesse.
- Mon ami souffre d'une maladie génétique qui atteint ses capacités mentales. En temps ordinaire, il passe pour quelqu'un de tout-à-fait normal, capable d'entretenir une conversation ou de faire une conférence. Lorsqu'il fait une crise, il lui est très difficile de rassembler ses idées et de parler. Le pronostic est très défavorable. Il viendra un jour, dans quelques mois ou quelques années où il sera dépendant.
- Peut-il nous dire le nom de son médecin ?
Léandre ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit.
- Mon ami est certainement victime du stress provoqué par la situation. »
La veuve demanda à parler discrètement avec son avocate. Quelques instant plus tard, l'avocate s'adressa tout aussi discrètement au président. Celui-ci déclara : « Vu l'état du défendeur, la demanderesse retire sa plainte. »
Quelques instants plus tard, Léandre se retira, appuyé sur le bras de son ami, un filet de bave s'écoulant de sa bouche ouverte.
La croisière se termina quelques jours plus tard. Alors qu'ils marchaient vers le portail, les deux agents échangeaient sur ce qui s'était passé.
« La veuve ne voulait pas risquer d'avoir à s'occuper d'un mari dépendant.
- Quel est ce produit que vous m'avez donné ? Je n'arrivais vraiment pas à parler.
- Une substance spéciale qui cible le centre du langage. À prendre si vous êtes arrêté et risquez un interrogatoire. Sans danger. Effets proportionnels à la dose. Réversible.
- Je me suis vraiment senti gâteux. Quel image de moi va garder la veuve ?
- Elle a cherché à vous rouler. Elle ne mérite pas de conserver une belle image de vous. Tenez, nous arrivons, voici le portail. »
Légende urbaine : Téléportation féline
par Adeline
Samedi après-midi, un chat s’est téléporté à plusieurs kilomètres.
Un jeune garçon mit son chat mouillé dans son micro-onde afin de le faire sécher. Au bout de 5 secondes, le chat miaula et disparut. « Je ne comprends pas », dit l’enfant, « j’ai entendu un cri horrible, très aigu, avec un écho. On aurait dit que mon chat tombait dans le vide ».
D’après l’enfant, le chat se serait complètement volatilisé.
Aucune trace de son passage comme si ce dernier n’était jamais entré dans le micro-onde.
Le téléphone se serait mis à sonner juste après cette disparition.
A l’appareil, le cousin du jeune garçon : « Que fait Tommy dans mon micro-onde ? ».
Le chat serait donc apparu instantanément dans une autre maison. Le micro-onde a été retiré de la famille afin d’être analysé par une équipe d’experts scientifiques.
Une étude est en cours.