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Passez-moi l'Expression !
Atelier "Les Sculptures s'animent" au parc de l'Arboretum à Angers 19 mai 2019
Elle est fine, élancée, subtile, dans ses gestes. Elle est délicate, raffinée, artiste, méditative, spirituelle. Elle aime se retrouver seule pour méditer, admirer la Beauté. En particulier la cime des arbres. Elle est en communion avec Mère Nature, les éléments. De ces éléments, elle fait partie.
C'est une femme libre, qui aime jouer, danser parmi les arbres et les plantes.
Elle leur parle avec les mains, avec des gestes pleins de vénération et de tendresse.
C'est une Femme Nature
C'est une Femme Déesse
C'est une Femme Élément.
Une femme qui se mêle aux éléments pour encore mieux sentir les vibrations de la Terre.
C'est une femme sismique. Un volcan. Une danseuse, qui improvise, nue, des danses et des chants.
C'est une Amante du Temps Présent, et du Firmament.
Elle se sent en connexion avec la Terre et le Ciel; tout comme avec les arbres et les plantes;
Et la Vie, elle l'aime !
Elle lui sourit!
Elle lui dit - Oui!
Elle aime pouvoir danser, se mouvoir parmi la faune, la flore, les éléments.
Par dessus tout, elle aime le calme.
C'est le matin, à l'aurore, qu'elle parcourt les allées du jardin pour se raconter qu'elle adore la Vie, tout ce qui est vivant! Alors, elle court et elle danse, oui, dans toutes les allées. Et elle parle aux fleurs, aux plantes.
Elle sait qu'elle n'est pas folle. Qu'au fond du jardin, dans les saveurs se trouve son Aimé, son complice : Jean-Christophe, qui, tout comme elle, aime tant communier avec les éléments. Tout comme elle, il se sent à la fois relié à la Terre et au ciel. En fait, tous deux sont des rebelles.
Quoi de plus beau, quoi de plus jouissif, que d'être là, présent au monde, dans ce jardin paradisiaque, où l'on entend les oiseaux chanter, où l'on voit les fleurs sourire, et les poissons, joyeux, s'ébattre gaiement.
Eva est une Femme libre.
Qu'importe le temps.
L’Éternité, elle la trouve là, dans ce jardin-Firmament.
par Marie Lamoureuse
A force de penser, elle prit conscience qu'elle était « l'Origine du monde » ; alors elle se dressa sur ses belles jambes, telle une homo erectus et déambula dans l'arboretum. Elle choisit le trachycorpus fortunei (palmier) et telle Tarzan y grimpa au-delà du corpus vers une fortune encore plus spirituelle. Après cette bouffée d'oxygène, elle redescendit sur terre au milieu des bronzes : nus féminins insensibles à son aura ou têtes d'hommes hypnotisés par sa beauté ; seul le végétal avec toutes ses textures, ses senteurs, ses couleurs, ses formes si sensuelles sembla la gratifier.
Alors déçue par « l'humain », elle s'orienta vers le « Petit pont japonais », l'emprunta et une fois au milieu, elle reprit la pose un instant, pensa à nouveau puis soudain passa la rambarde pour plonger telle une « Nymphéa » vers son origine... l'eau, sa « Panseuse ».
par Jean
Peinture de Marie Lamoureuse d'après "La Musique" de François Cacheux
Opéra
par Pascale
Dans le jardin aux Cinq sens, une petite fille toute habillée de beige clair, avance au pas de deux.
Elle ne sait pas encore qu'elle va rencontrer sa divine, sa muse, sa source d'inspiration.
De son côté, la statue de bronze, au pied de ballerine, s'éveille et s'anime dans le jardin Cacheux, elle avance à demi pointes et se dirige vers le bassin aux carpes koï. Doucement, sur son passage, elle prend la main de la petite fille et l'invite à faire quelques pas.
Il est tard, le parc a fermé ses portes, seuls les oiseaux chantent et nos deux jolies se sont rejoignent autour du même amour : celui du ballet, de la danse.
Jean-Christophe, jeune homme de bronze lui aussi, va orchestrer.
Le ballet peut commencer. Les poissons sont prêts, ils attendent le lever de la baguette d'orchestre pour résonner au pas de danse, tout de rouge vêtus.
Tout en musique, tout en élancement, les deux mignonnes effleurent l'eau, les poissons portent leurs corps légers. Animées d'une même envie, elles volent, la lune les attire.
Doucement, elles s'élèvent vers le ciel étoilé, céleste.
Ainsi, la statue de bronze au pied de ballerine a exaucé son vœu : elle est danseuse étoilée à l'opéra de Pékin. C'était son désir, elle a réussi.
Toute la nuit, le ballet passera du bleu nuit, au rouge écaille, au beige clair et au lever du jour.
Au matin, en ouvrant les portes du parc, le gardien des lieux n'en croit pas ses yeux ; un nouveau monde, un nouvel espace s'est introduit ici parmi les statues. Elles se sont animées : elles sont regroupées autour d'une table du jardin et dégustent une boisson chaude en posant délicatement leurs lèvres sur le bord des tasses de porcelaine décorées de poissons rouges.
Les croissants tombent du ciel un à un.
Croquis de Jean "Le trachycorpus fortunei"
Croquis de Jean d'après "La Loire pensive" de Cacheux