top of page

Atelier Le fantastique au quotidien (insectes, fleurs...) 28 avril 2019

index.jpg
Rafflesia.jpg

Bonjour !
 

Je m'appelle René, et j'habite un terrain très fructueux, voire juteux ! Je ne puis jamais mourir de faim, car je colonise avec grand régal les cuirs chevelus.

De préférence, je me dépose sur les têtes abondantes en cheveux. Je n'aime pas trop, par exemple, les hommes à la calvitie trop prononcée.

Comprenez-vous ? Je n'y puis me cacher!

Concernant mon physique, je suis assez gros, car j'aime sucer en abondance le sang de mes victimes.

Avant, je colonisais surtout la tête des petits enfants, mais, comme je les aime beaucoup, et que je les trouve pour la plupart joueurs et drôles, je préfère aller sur le cuir chevelu des gens riches et gras.

En ce moment, je colonise des têtes de politiciens, et c'est rendre un peu service aux humains qui se sentent floués par le gouvernement, dont ces hommes de pouvoir font partie.

C'est ma façon de venger les braves gens qui travaillent trop que d’obliger les politiciens à se gratter encore plus la tête!

Je recherche donc une jolie pou qui soit une aventurière comme moi, et qui aime la Justice!

J'ai besoin aussi qu'elle soit très gourmande, voire vorace!

Et qu'elle n'ait pas peur d’aller à la rencontre de nouveaux crânes bien fournis!

Je veux une justicière, qui, comme moi, cesse d'aller peupler le joli crâne des frimousses enfantines!

En outre, j'ai besoin que ma future jouisse d'une sacrée bonne santé, car il faudra qu'elle puisse digérer le sang chargé des politiciens !

L'on sait bien, en effet, qu'il est assez vicié, leur sang, vu les repas gargantuesques qu'ils se font au nez et à la barbe des citoyens; et en plus, aux frais de l’état, argent issu des impôts et du travail durement gagné.

N'oublions pas les nombreux cocktails mondains aussi où ils avalent des litres d'alcool.

Dernier point : j'ai besoin que ma future soit une Joyeuse comme moi, qu'elle aime danser et chanter sur le crâne de ces profiteurs d'humains.
 

 par Marie Lamoureuse

Une rafflesia

Cette fleur avait la réputation de fasciner les Amérindiens lors des rituelles de salutation à la LUNE.

Depuis mon point d’observation, à son pied, je suis effrayé par sa luxuriance, entrelacs de lianes aux mille feuilles. Son faciès moqueur semble sonder mon âme. Sous la chaleur, son odeur entêtante se rapproche de celle de la MERDE et l’écœurement saisit quiconque s’en approche.

Cependant, ta BEAUTÉ nous envoûte, passiflore. Tes fleurs allant du violet soutenu au pourpre m’émerveillent par leur complexité. Ta première corolle s’ouvre sur une rosace de poils se colorant de blanc puis d’indigo. Qui t’a créé, végétal aliénant ? Es-tu l’œuvre d’un dieu maléfique ? Une aberration de la nature ? Monstruosité aux multiples vertus, beaucoup te vénère. Un POLITICIEN vénézuélien a même ordonné que toutes les écoles plantent un pied de passiflore pour la récréation de l’esprit des enfants. De même, un château de la Loire, dans une ville connue pour sa douceur, en a même fleuri ses MÂCHICOULIS et orné ses douves.

Tu pues, tu ricanes bêtement, jeune prétentieuse, mais tes cousines carnivores aux VENTOUSES gluantes m’effraient bien davantage. Ton SOURIRE malsain me revient parfois en cauchemar mais tu restes inoffensive, malgré le pouvoir que tu exerçais sur nos ancêtres des terres lointaines. Entre PEUR et fascination glauque, tu restes la favorite des botanistes. On te déteste ou on t’aime. Pour ma part, je ne saurais me décider. Ma petitesse me rend vulnérable mais tes charmes me troublent, ta douceur me plonge dans l’EXTASE.

J’aimerais te goûter, approcher mes lèvres de ta bouche monstrueuse et béante, me frotter à tes ROIDES pétales et sentir ton nectar succulent et vénéneux couler dans ma gorge chaude. Ta grandeur n’a d’égal que ta splendeur. J’anticipe la CARESSE de tes pistils, plaisir piquant, aigre-doux. Mes sens sont emmêlés. Je suis bon pour l’hospice ou pour une CHIRURGIE d’urgence. Tout ceci est-il réel ? Géante fleur, délivre-moi ! J’ai besoin d’ordre, de RANGEMENT, de droiture. Je dois retrouver ma stature d’avant, quand d’un pied, j’avais le pouvoir de t’écraser.

Je dérive, tout ce DÉSORDRE en moi, pareil à tes tiges envahissantes s’accrochant à toute forme de vie...

par Aurélie

Je m’appelle Aurélia. Je vis quelque part dans les eaux chaudes du Pacifique et vogue avec élégance au gré des flots.

Je recherche l’amour, une relation solide et sincère avec un être tentaculaire aux membres puissants. Pieuvres ou poulpes, bienvenus. Calmars géants, s’abstenir.

Mes qualités sont multiples. De stature éthérée, je suis la grâce même et je privilégie toujours la transparence dans l’union.

Pour être honnête, certains me qualifient de piquante. Nos ébats seront pimentés et ardents, une bonne cuirasse est donc fortement recommandée.

Je brûle d’impatience de te rencontrer, jeune mâle des abysses !

par Aurélie

Aurelia aurita ou méduse bleue

870x870-Meduse-aurelie-15204-Y-Tavernier
bottom of page