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Passez-moi l'Expression !
Atelier Retour d'expédition botaniste
5 juillet 2020
Une légende très ancienne raconte que la Lune était peuplée ;
il y a de ça des dizaines de milliers d'années.
Une civilisation très éclairée s'y était développée,
un peuple aux petits corps tout allongés et jaunes de la tête au pieds,
Ce petit peuple qui parcourait notre Lune
fut longtemps persuadé qu'une planète comme la leur :
il ne pouvait y en avoir qu'une,
Et qu'y vivre était un grand bonheur,
Mais ils admiraient la planète bleue
qui resplendissait si près d'eux.
Avec le temps et le progrès, leur plus grands esprits
voulurent savoir si elle abritait un forme vie,
Ainsi devenus obsédés par cette envie
ils développaient de nouvelles technologies,
par leur folie ils furent aveuglés
si bien que leur planète fut ravagée.
La Lune se mourrait lorsqu'enfin ils furent prêts
Et c'est tout le peuple qui du la quitter.
L'exode avait un goût amer
Lorsqu'ils furent arrivés sur la Terre,
Toutefois l’expérience ne fut pas vaine
Les grands esprits voulurent s'élever
d'une toute autre manière.
Cette nouvelle planète encore saine
ils se promirent de la préserver,
Et voici donc ce qu'ils décidèrent,
Pour rendre hommage la Lune, qu ils observaient chaque nuit,
et pour ne pas reproduire les méfaits déjà commis :
Ils se figèrent au sol , finissant par prendre racine
sous le ciel éclairé de leur planète d'origine.
Avec le temps devinrent des plantes puis des arbres fruitiers
ceux que l'on nomme aujourd'hui bananiers.
Car en hommage à la Lune
le petit peuple au corps jaune devint fruit
prenant la forme de la planète qu'ils avaient détruit,
D’où l'origine des Bananes, et surtout pourquoi elles sont courbées...
par S.Teban
Le Jardin Méditerranéen à Port-Thibault Sainte-Gemmes-sur-Loire
Les Mémoires d'une plante
Je me souviens de la mer
Je me souviens du vent
La chaleur de la roche a la fin d'une journée
La fraîcheur de la terre aux matins de rosée
Je me souviens le vent,
parcourant les versants de la côte escarpée,
les embruns et le sel à chaque marée.
Je me souviens la mer,
à perte de vue, reflétant le soleil, myriade de diamants
qui scintillaient encore et encore … aveuglants.
Je me souviens d'une île qu'ils appellent Canaries
Une île ou je suis né une île ou j'ai grandi,
Dans mes racines je me souviens,
dans mes feuilles je me souviens,
La mémoire d'un ancêtre, des souvenirs lointains,
celui qui fut arraché à sa terre
emporté sur la mer
ce premier plan d'Aloé Vera,
c'est comme si c'était moi.
Et replanté ici , en ce lieu inconnu
replanté ici sur cette terre nue.
Depuis des générations , désormais adapté,
mais toujours la mémoire du premier Aloé,
Et puis il y a moi dans cette jardinerie, coincé,
Dans un pot, avec mes semblables, alignés,
Attendant l'humain qui viendra nous chercher,
et encore ailleurs - nous replanter.
Dans les hauts parleurs du magasins :une chanson sur moi ?
« ah tu verras, tu verras !
Tout recommenceras ,
tu verras , tu verras ... »
pauvre Aloé Vera
par S.Teban